BlackRock vient de publier son panorama global des ETF pour 2016.
Plus précisément, BlackRock s’intéresse aux Exchange Traded Products (produits cotés en bourse), à savoir les ETF – Exchange Traded Funds – qui sont juridiquement des fonds, et les ETN – Echange Traded Notes – qui sont juridiquement des obligations.
L’étude de BlackRock est accessible ici (lien réservé aux investisseurs institutionnels du Royaume-Uni).
Une collecte record en 2016
Les ETP enregistrent un nouveau record annuel, avec une collecte nette de 375,9 milliards de $.
En collecte nette positive : les actions Etats-Unis, les obligations indexées sur l’inflation Etats-Unis (TIPS), les actions émergentes globales.
Stables : le crédit qualité d’investissement et la dette émergente.
En collecte nette négative : les actions européennes.
La croissance de long terme est impressionnante, l’encours total atteignant 3505 milliards de $.
Etats-Unis über alles
Les Etats-Unis dominent toujours très largement le paysage des ETP, tant en flux qu’en stocks.
L’Europe existe un peu, mais ne pèse que 16% des encours. Le Canada est un gros utilisateur, sa population n’étant que de 35 millions d’habitants.
iShares, roi des ETP
3 émetteurs dominent le marché :
- iShares (BlackRock), avec une part de marché de 36,9%, en baisse par rapport à l’année précédente ;
- Vanguard, avec une part de marché de 18,5%, en hausse sensible ;
- State Street, avec une part de marché de 15,4%, en légère hausse.
Un seul émetteur français dans le top 10 : Lyxor, 8ème, ne pèse que 1,6% et sa part de marché globale s’est effritée.
Les acteurs français tirent leur épingle du jeu en Europe, où Lyxor est numéro 3 et Amundi numéro 6.
Smart Beta : vive les dividendes
Le Smart Beta est très en vogue. En 2016, les différentes stratégies actions ont attiré 52,8 milliards de $, dont la moitié sur les stratégies dividendes, et un quart sur les stratégies à faible volatilité.
Le total pesait 322 milliards à fin 2016.
Montée en puissance de l’obligataire
Les actions restent la classe d’actifs la plus importante.
Mais l’obligataire a connu une forte progression en 2016.
Comme on le dit en anglais, « there is nowhere to hide », les gérants actifs n’ont plus d’endroit où se cacher. Attaqués depuis des années sur les actions, les voilà menacés également sur l’obligataire.
Seuls refuges pour le moment, la gestion diversifiée et les stratégies de performance absolue. Pour combien de temps ?