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Brèves de comptoir

Brèves de comptoir : vaincre sa peur

Nous sommes nombreux à avoir peur des araignées. Sans raison valable, mais de façon instinctive, irrationnelle.

Le Monde, dans son édition datée du samedi 24 août 2019, a consacré une remarquable double page aux insectes écrite par Catherine Vincent.

Cette dernière interroge Christine Rollard, spécialiste des araignées au Museum national d’histoire naturelle et co-auteure avec le psychothérapeute Abdelkader Mokeddem de Je n’ai plus peur des araignées1.

Que dit l’arachnologue, surnommée « Madame araignée », quand la journaliste lui demande pourquoi la peur de ces membres du groupe des arthropodes est si répandue2 ?

Il faut d’abord préciser que cette réaction de peur n’est pas ancestrale mais culturelle, car elle n’existe pas partout dans le monde.

Et quand on lui demande comment prendre en charge la phobie des araignées, voici ce qu’elle préconise3 :

On a peur de ce que l’on ne connaît pas. Pour traiter une phobie des araignées, il faut donc avant tout apprendre à les connaître.

Je répète : « on a peur de ce que l’on ne connaît pas. »

Remplacez donc « araignées » par « marchés actions » : ça marche très bien aussi.

Nombre d’épargnants ont peur des marchés actions. Trop risqués. Trop compliqués. On peut tout y perdre.

Sur longue durée, laisser de l’argent sur un compte courant ou le placer sur un livret A est pourtant bien plus risqué que l’investir sur les marchés actions. Bien sûr, à peu près aucun risque de tout perdre avec un compte courant ou un livret A. Mais on a la quasi certitude de perdre de l’argent après inflation. Sans heurts, sans baisses brutales, en douceur. 

Alors que sur longue durée, la probabilité de faire fructifier des sommes placées sur les marchés actions au-delà de l’inflation est élevée. Avec des heurts, des baisses brutales, sans douceur.

On a peur de ce que l’on ne connaît pas. Pour traiter une phobie des marchés actions, il faut donc avant tout apprendre à les connaître.

Développer la littératie financière4, voici une grande et noble cause. On s’y met quand ?

C’est le premier post d’une nouvelle rubrique que j’ai appelée Brèves de Comptoir. Parce que vous êtes nombreux à me dire que mes posts sont trop longs. En voilà donc des courts, qui feront, c’est promis, moins de 500 mots.

Photo Егор Камелев sur Unsplash

 

  1. Dunod, 2018.
  2. C’est moi qui souligne en italique.
  3. Bis : c’est moi qui souligne en italique.
  4. Voici l’excellente définition qu’en donne l’Agence de la consommation en matière financière du Canada : « La littératie financière est le fait de disposer des connaissances, des compétences et de la confiance en soi nécessaires pour prendre des décisions financières responsables. »

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